Le Père/ Le Vieux au Bénin

I : Les différents métiers

Les Béninois sont composés de 60 % de paysans et de 40% de citadins.

L’agriculture emploie 56% de la population béninoise. Dans les régions du nord, il se pratique exclusivement des cultures vivrières de maïs, manioc, sorgho, igname, mil, patates douces, arachides et haricots, alors que dans le sud il se pratique principalement des cultures d’exportation telles que celle du palmier (huile de palme, cœur de palmier), du cocotier, du coton, du cacao, du café. La pêche, pratiquée dans les rivières, lacs et lagunes (étendues d’eau marine retenues derrière un cordon littoral), est destinée à la consommation intérieure. La pêche en mer est peu pratiquée par manque d’équipements.

Dans les villes, il y a deux catégories de travailleurs : les salariés qui sont considérés comme des privilégiés et ceux qui se débrouillent comme ils peuvent, en faisant de l’artisanat par exemple. Les villes subissent l’exode rural, les jeunes sont attirés par la modernité de la ville où ils pensent trouver un travail facilement.

II : L’ancien

 

Les anciens détiennent le savoir. Plus que l’écrit, c’est l’oral qui prévaut : les anciens ne savent ni lire ni écrire. Engrangés dans les mémoires, contes et épopées, proverbes et devinettes se transmettent depuis la nuit des temps, de génération en génération, par le bouche à oreille. Comme le disait si bien l’écrivain malien traditionaliste Ahmadau Ampaté Bâ : " Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. " Bien sûr, depuis l’indépendance des années 1960, toutes les jeunes nations africaines ont accompli un immense effort pour développer la scolarisation et l’alphabétisation de la population. Mais cela a surtout concerné les jeunes, tandis que les vieux vivent toujours avec la tradition orale. Celle-ci est particulièrement riche par la pérennité des sociétés traditionnelles, où les anciens détiennent le pouvoir et le savoir ancestral. En effet, tout enfant apprend à percevoir le monde grâce aux contes que lui narrent à la veillée ses grands-parents. Ainsi, tous les jeunes Béninois apprennent de leur bouche les rudiments de toutes les croyances animistes. Mais il s’agit surtout alors de les familiariser sans les endoctriner car ils sont encore trop jeunes pour en comprendre toute la signification. La véritable révélation aura lieu à la fin de l’adolescence, lors des grands cycles de l’initiation. Soustraits à leur famille, les jeunes sont emmenés en brousse, à l’écart du village, et reçoivent des anciens qui les encadrent toute une formation. On leur expliquera toute la genèse de l’univers, on leur apprendra à connaître toutes les divinités, les tabous, les rites et les cadres de conduite qui règlent la vie du village.

 

 

Quelques proverbes typiquement béninois... 

" Si la marmite coule, c’est parce qu’on y a mis de l’eau "

" S’entendre comme calebasse et casserole "

 " Qu’importe la beauté d’une femme

si elle ne sait pas présenter dans une calebasse propre

un plat bien préparé ? " 

...dont certains nous concernent intimement... 

" Si tu ne sais pas d’où tu viens, saches au moins où tu vas " 

" Le chemin qui a le plus de détours est celui qui conduit au but " 

" C’est dans les fesses molles que s’enfoncent les épines "

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Vers "femme africaine"

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