Logo du camp.... Le signe du camp... que les béninois auront remarqué avec intérêt ! Signe que chaque voyageur a reçu en fin du camp....

Que s'est -il passé ? Le "dessein" a pris forme et terre. Nous avons marché et rencontré des Béninois... Nous avons progressé dans la connaissance mutuelle... Ils nous ont ouvert leurs habitations. Et case est devenue "grenier" béninois" ... qui ne contient pas de grains... mais de la terre... rouge d' Afrique, du Bénin, de Ouidah.

Parole d’esclave
Je suis un esclave, ma peau est noire et je suis un esclave
L’homme blanc me bat, je ressens la douleur et je suis un esclave.
L’homme blanc est venu au village, a tué ma femme et mes enfants.
Il m’a tout pris, il m’a déshonoré.
Aujourd’hui il me parque dans un maison noir.
Les fers aux pieds, qui me taillent la jambe car trop mal ajustés.
Et je saigne sur cette terre rouge où l’eau qui tombe n'est que mes larmes.
L’homme blanc vient me prendre, m’attrape par la peau, jusqu’à me faire saigner.
Puis viennent 2 puis 3 hommes blancs qui me sautent dessus et m’empêchent de bouger. Tout d’un coup ma chair se sent saisir. J’hurle de douleur.
L’homme blanc enlève de ma peau le fer rougi par le feu: elle gardera à jamais cette trace. Je pleure car je suis un homme meurtri dans ma chair, car je suis un esclave.

On nous enchaîne au cou, on nous pose des étraves.
1 puis 2, puis 30, puis 100, puis 200.... Nous formons une grande colonne. La colonne vers la mort. Nous marchons vers la mort, la plage, la porte du non retour.
Là d’où jamais aucun de nous n’est revenu.
Je marche et je suis un esclave.
Un ami, mon frère de sang, tombe, il a mal, son corps saigne, ses jambes saignent .
L’homme blanc fait signe à un autre homme blanc.
Il dégaine son bâton de feu et tire !
Mon frère gît sur le sol dans son sang qui rougit la terre de mon pays.
On nous parque, on nous brise, on nous casse, et je suis toujours un esclave.
Les hommes blancs nous font monter dans un grande pirogue,
Je pagaie et je suis encore un esclave.
Là, je vois la mort me sourire au fond de l’eau.
Je saute pour la rejoindre.
Je bois l’eau de mon pays.
Je bois le sable de mon pays.
Mon corps est porté par les eaux.
Je me repose au fond de l’océan,
Comme pour dormir une éternité,
Comme pour rejoindre ma femme et mes enfants,
Comme pour rejoindre mes ancêtres.
Je dors mais je ne suis plus un esclave.
Je dors et je suis un homme libéré.

A tous ces hommes, femmes et enfants que l’histoire à déraciné.
Jérôme
Ouidah Mardi 7 Août 2001

Voici le signe du voyage

Porte en "attache" l'Afrique, car c'est au Bénin que tu vas marcher… mais aussi lutter  contre l'ignorance :
savais-tu situer le Bénin voilà 365 jours? Certes à l'école nos apprenons des choses…  au moins le doute,
ce n'est pas si mal,  à toi maintenant, sur terrain, de vérifier !
Il fait penser au masque percé des  trous qui permettent à deux monde de se percevoir et recevoir. Le masque à l'effet purificateur de passions est une face ensoleillée et divine que traverse une lumière spirituelle. Bénin… est écrit comme un sourire à l'Est de l'Afrique!

Comme une bouche ouverte qui chante l'"Humanité" née en cet Est africain…

Sous ses aspects irréels il ne modifie pourtant pas la personnalité de son porteur, non seulement il ne cache pas  les tendances inférieures mais il les révèlent pour mieux les combattre et mettre en fuite!

 

Que ce masque te rappelle que le camp est initiatique. Qu'il te faut mourir à une condition ancienne pour naître à une condition nouvelle.

Le masque est "sculpture en mouvement, voyage, signe comme une fenêtre ouverte sur le monde 

 Ce signe est né de la parole de griot de Jean Yves Loude … en certain samedi de Juin, en pleins et en creux,  en transparence et opacité, masculin et  féminin..
Voici le signe de ton voyage :

"Dialogue en noir et blanc"
car c'est bien cela que tu  pars  vivre  au    Bénin     !

Comme la bouche du griot, au métier dangereux, qui dessine les mots … et leur donne place comme Parole, pour le meilleur et pour le pire… Et il se peut que tu trouves à ce signe un drôle d'air. "R" comme Race !

En promenant sur la terre d'Afrique, ce mot singulier, puisses-tu découvrir qu'il est vrai qu'il ne supporte pas le pluriel tellement la race c'est l'homme: l'homme debout !

"Le véritable progrès consiste à marcher ensemble entre les peuples!"

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