La rencontre Resacoop  Vienne 19 oct0bre 2006
1- Compte rendu Tehem
Accompagner la mobilité et les projets de solidarité internationales se développe sur  4 référents ; s’interroger et s’informer -  se préparer à la rencontre interculturelle - Financer son projet - Se préparer au retour.
2- idem en Power-point 3.1Mo 
Site Resacoop

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Accompagner la mobilité
et les projets de solidarité internationales
des jeunes  rhônalpins »

Pour la petite histoire…
 
En mai/juin je rencontrai Philipe Sartori
Charge de Mission Coopération internationale  Ville de Vienne
En Juillet quelques-uns du CHF 2007 assurait un premier chantier  à l’occasion de son mariage dans le Vercors.
En Octobre Caroline Lanciaux… sa femme, me demandait d’intervenir dans une rencontre organisée par « Resacoop… »
J’ai répondu présent… En voici un écho…
 
1- Resacoop… c’est quoi ?

Un dispositif au service des acteurs rhônalpins de la coopération internationale


RESACOOP (Réseau Rhône-Alpes d'appui à la coopération internationale)
conseille et accompagne les organisations de la région Rhône-Alpes, engagées dans des actions de coopération et de solidarité internationales avec les pays en développement et en transition économique.

RESACOOP vise
l'amélioration - quantitative et qualitative - de la coopération internationale en région
le renforcement des compétences de l'ensemble des acteurs rhônalpins, quel que soit leur statut.
Si ses missions s'articulent principalement autour des fonctions d'information, d'appui conseil et de formation, RESACOOP reste avant un espace unique de dialogue entre acteurs régionaux et un outil privilégié de la concertation et de la mise en cohérence des actions.
 
Aujourd'hui, RESACOOP est un Groupement d'intérêt public (GIP).
Quatorze organisations de statuts très variés – Etat, collectivités locales, associations, centres de formation et université, établissement public - ont décidé de mettre en commun compétences et expertises pour s'inscrire dans une dynamique de coordination et de coproduction, au service de tous les acteurs de Rhône-Alpes.

Voir www.resacoop.org

 
2- La rencontre du 19 octobre 2006 à Vienne
Son thème :
« Accompagner la mobilité et les projets de solidarité internationales des jeunes  rhônalpins » 
 
Sur la région Rhône Alpes, ont été invitées, 2300 structures engagées dans des projets de mobilité et d’action internationale.
Des structures qui
- sont dextrement variées…
- attelées  à de l’information à destination des jeunes ayant un projet international, de la formation  à l’heure ou en stage, de la préparation au départ, de la formation sous différentes formes, Expo, conférences… et de l’accompagnement des projets.
 
Il y a un nombre croissant de jeunes qui s’inscrivent dans cet axe de mobilité et de projets de solidarité internationale.
Les modalités des projets sont d’une très grande variété.
Ces projets favorisent  la vie collective  associative, apprentissage des décisions, formation citoyenne.

Accompagner la mobilité et les projets de solidarité internationales se développe sur  4 référents ;
  1. S’interroger et s’informer
  2. Se préparer à la rencontre interculturelle
  3. Financer son projet
  4. Se préparer au retour.
3- Les quatre référents

La pédagogie des camps hors frontières se retrouve particulièrement bien dans ce schéma à travers les « Parrainages » les visas « motivations », « connaissance » « international »  les partenariats avec des structures  locale de la destination…
 

A.     S’interroger et s’informer

Situer son désir de mobilité (j’aime assez ce terme  large et flou…qui  évite l’écueil de l’humanitaire …)  dans un contexte personnel et collectif (les CHF ont une histoire et s’inscrivent les uns après les autres avec du lien.
 
Poser la question du sens, du ‘pourquoi aller là-bas’ question bien en amont du traditionnel leitmotiv ‘aller pour quoi faire ?’
 
Donner du temps : inscrire une démarche dans le temps :
- des étapes à écrire obligatoirement et à respecter.  
- temps des formalisations, de la verbalisation du projet, de l’appropriation.
 
Réaliser un travail en profondeur en termes de motivations et bien entendu avec le CHF la question corolaire des peurs !   
 
Prendre conscience de son environnement
Partir oui mais quelles sont mes contraintes, de quel temps je peux disposer pour m’y préparer ? Le CHF prend cette question en compte à partir de la pédagogie du projet et sa question incontournable : comment  le projet commun collectif est en adéquation avec son projet personnel ?
Ce questionnement peut éviter bine des frustrations…
 
Réfléchir et voir quelles sources mobilisées ?
Tout projet s’inscrit dans  une histoire… On ne créée généralement un projet ex nihilo. On ne réinvente pas la roue !
D’autres ont déjà labouré  ici et là. Qui, quand, pourquoi, comment, il s’agit d’identifier réussites et échecs, les comprendre.  
Quelles sont les tendances ?
Quels sont les acteurs, leur manière de fonctionner.
Quelles sont les structures d’appui, les organismes, réseaux d’individus ou interculturel qu’il est important d’identifier.
 

B.     Se préparer à la rencontre interculturelle…

« On croit que l’on va faire un voyage et c’est le voyage qui vous fait ou défait …. »  L'usage du monde (Poche) de Nicolas Bouvier
1 Quelles sont les motivations de ceux qui nous accueillent. Le CHF 2004 où s’enracine la question da la parité résonne totalement sur cette question. Le Visa connaissance – et sa façon paritaire 2007 – apporte aussi une approche séreuse.
2 – Rencontrer ou aider ... ce n’est pas « donner » Chacun sait … euh pardon chacun devrait savoir comment le don augmente la dette et la dépendance ! 
3 – L’action (fusse-t-elle humanitaire) est toujours un prétexte à la Rencontre JAMAIS UNE FINALITE !
4 La mobilité le voyage se joue dans un rapport partenarial ! Allo qui est au bout du fil ? Et le début de la conversation ne peut pas être … et alors de quoi avez-vous besoin ?      
 
4- Un travail sur soi-même. La prise en compte des préjugés ils sont inéluctables  puisque nous appartenons à une culture… e que nous sommes marqués par une manière de voir, une éducation… Voyager c’est interroger ces préjugés remettre en cause sa manière de regarder faire acte d’humilité la meilleure façon de marcher n’est pas forcément  la nôtre !
Alors … la mobilité permet de faire se rejoindre deux point de vue :
Le français : Je ne suis pas un homo… pour qu’il me tienne par la main comme cela
Le béninois : mais ces français ils s’ignorent ils n’ont pas de contacts entre eux !
Le français torse nu dans la ville de Parakou : c’est drôle ils me regardent tous avec un drôle d’air ! Pire dans le train, le soleil se couche, il est temps de revêtir les vêtements longs qui  contrarient les moustiques ! Alors les voilà tous en slip au milieu de l’allée !!!
Le béninois: sont drôles ces français, ils n’ont aucun respect, ils se croient chez eux !
Le français : tu sais quoi, la 1ière question que le directeur de la radio nous a posé c’est  «  vous croyez en Dieu vous » ?  incroyable !
Le béninois : mais c’est incroyable... les français nous appris à connaître Dieu et eux n’y croient plus !
Le français : mais à quelle heure ou part ?
Le béninois : bientôt quand le taxi sera plein.
Le français : Mais il est plein  
Le béninois : Rire… plein ?  non pas encore… 
Le français : alors chauffeur comment on va réparer la voiture ?
Le béninois : on va débrouiller, c’est Dieu qui veut !
Le béninois : tu vois depuis que le bon blanc n’est plus là il y a des trous dans les routes !
Le français : C’est mieux d’avoir des trous  et d’être indépendant quand même !    
Et nous pourrions continuer la liste des perceptions différentes longtemps !
« Je est un autre » disait Rimbaud (lettre à Paul Demeny du 15 mai 1871)
Et le voyage en définitive permet d’abord de me découvrir moi même de m’ouvrir …
Le premier étranger que j’ai rencontré au bénin c’est moi ! 
 
5 - Une mise ne tension de l’universalité et de la singularité.
Dans l’expérience de la rencontre se joue les tensions singulier/pluriel, univers uni divers…
 

C.     Financer son projet

 « L'argent ne fait pas le projet, mais il y contribue. ».
Ce n'est pas le financement qui définit le projet, ni le projet seul qui justifiera le financement. 

         On ne réalise pas un projet qu'en fonction des financements.

         Il faut bien se connaître en tant que porteur de projet, bien connaître son projet, pour adapter sa stratégie de recherche de financements.

         On ne peut ignorer les motivations des bailleurs que l'on sollicite,

 
« ni trop tôt, ni trop tard »

         C'est une démarche qui peut être longue, mais monter un projet prend aussi beaucoup de temps.

         La recherche de financement va accompagner les différentes étapes du montage d'un projet. De la recherche d'information, jusqu'à la restitution, le montage du projet aura des implications sur la recherche de financement et inversement.

 
« accompagner des jeunes dans une démarche de recherche de financement permet d'aborder de nombreux enjeux »:

         une démarche pédagogique de développement personnel des jeunes,

         un enjeu d'éducation à la citoyenneté,

         s'interroger sur l'impact local de mon projet ici et là-bas.

(voir le document CHF Pedagogie PEV)

 

Se préparer au retour.

·         Le retour se prépare ! Ce n’est pas la fin d’une histoire.

·         La nécessaire évaluation : faire le point sur le vécu : les questions soulevées, les émotions des uns et des autres.

·         Brutal est le retour !

Le retour n’est pas de tout repos : il marque très souvent une rupture, dans le rythme de la vie, une page qui se tourne, on quitte de nouveaux amis, on va retrouver ses vieux amis… la joie du retour est inhérent à tout voyage on part avec l’intention de revenir !

Un air de « déprime » : « Tu as vue comme ils sont agités, tristes, … ici »  dit un jeune de retour du bénin, dans l’aérogare de  Roissy-en- France !
Et au retour s’il  faudra bien se « réadapter » en jurant d’y retourner  au plus vite ou parfois de ne plus jamais y remettre les pieds ! Et se dire  en quoi ce fut « super » ou de quoi j’ai souffert, manqué. Ce qui m’a heurté et parfois blessé, ce qui m’a soigné…
 

·         Le retour  est inclus comme phase intégrante du projet depuis la première heure. Le retour se prépare avant le voyage, il s’anticipe pendant le voyage et s’exprime après le voyage.
- Comment faire partager avec les habitants de chez nous, avec proches, amis, sponsors … ce retour.

 

·         Ecole, bibliothèque, association de quartier pourront être à vos côtés pour faire connaître votre expérience. Ils vous faciliteront d’autant la tâche s’ils ont été associés à votre projet dès le départ.

 

·         N’oubliez pas non plus les personnes qui vous ont aidé dans le pays partenaire : elles seront les premières intéressées par vos conclusions.

 

·        Pensez aussi que ce partage d’expérience déclenchera peut-être chez d’autres personnes la volonté de réaliser elles-mêmes un projet... ou de collaborer au vôtre

Inventaires

·         Exposer des objets ramenés

·         Les faire parler pour ici.

·         Des photos en boucle en séquences  en expo en mouvements…

·         Une histoire  née là bas racontée ici et là bas …

·         Un livre, un journal …

·         Un calendrier support d’émotions et témoins du temps.

·         Un buffet à la couleur épicée du pays visité

·         Des signes échangés avec les parrains, des témoins…

·         Un temps célébrés, une fête…

·         Des pistes pour demain… 

·         Etc.….

 
5- Conclusion :

Chacun de ces quatre temps étaient introduits par  une prestation théâtrale de qualité !

Je suis intervenu au titre de l’Association N’kua sin teru, Rencontre Echanges Voyage … dans le cadre de l’atelier « accompagner des jeunes dans une démarche de recherche de financement»

Vous trouverez le contenu de mon intervention sur le Yahoo groupe … elle existe aussi en format Power-Point.

samedi 21 octobre 2006

N’kua sin teru !

Thierry M