Midi- Descente du ciel et du Fokker : « C’est où Aga ? »
Paris 4 heures plus tard : en grimpant dans un Air Bus 330 : « C’est où Aga ? »
- C’est par là ?
On y va c’est sûr en ordre dispersé. Dispersés dans l’avion…
de 17 à 22 h cela fait bien quelques cinq heures de vol pour toucher la terre d’Afrique. Il faut ressortir de l’aérogare et là patience, enfin beaucoup d’impatience : il faut encore une paire d’heure !
Ouf cette fois nous sommes à Ouagadougou. Jérémie dont nous avons entendu parler est là. Au Burkina-Faso, le pays de l’homme intègre, nous y sommes. Mais pourquoi sommes-nous ici ? Résonne encore la question litanique : « mais vous allez là bas pour quoi faire ? » Construire un puits ? Distribuer des médicaments, des crayons pour les écoliers ? Leur repeindre leur école ? Et bien non nous sommes à pied d’œuvre sur une terre nouvelle, pour rencontrer et échanger, pas pour donner… pour donner et recevoir et d’abord apprendre à recevoir de celui que l’on considère comme démunis.
… Notre voyage est "humani-terre" ! Et nous le avons que trop bien, pas sans frontières ! Il y en a de ces barrières géographiques, historiques, psychologiques, à commencer par toutes ces idées préconçues et insidieuses comme celle qui consiste à vouloir donner, à tout prix (même au plus bas en se débarrassant de notre superflus déclassé) au risque d’augmenter la dette qui n’offre jamais la liberté et la fierté à celui qui reçoit…