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    Aéroport de Lyon – St Exupéry. « Le passage à la chaîne est obligatoire si vous avez des choses à déclarer ». C’est l’affiche qui nous a accueillis à la sortie de la zone internationale. Nos parents nous attendaient collés aux vitres de la sortie, d’où ils pourraient nous voir récupérer nos bagages.

     Il y eut un grand nombre de larmes versées lorsque nous nous sommes rendus compte que nous avions quitté l’Afrique ; plus de piste, plus la brousse, plus le soleil, et plus tous ces sourires qui rendaient agréables la moindre sortie. Nous sommes revenus dans notre pays où les gens sont renfermés sur eux-mêmes et où tout est gris.

      Pendant deux mois, comme c’était convenu, « nous ne nous sommes pas vus » (nous et les animateurs). Ce furent deux mois de ré-acclimatation, ne plus marcher pieds nus dans la rue, quitter les boubous, arrêter de marchander avec la caissière de « carrouf ».

     Puis le temps de la restitution est arrivé. Des samedis entiers à trier des diapos, à créer un livret résumant notre voyage, donc écrire des textes, choisir les photos, les titres, puis l’imprimer, et organiser une exposition, louer une salle, des grilles, trouver des emplacements idéaux… afin de pouvoir donner aux visiteurs quelques sensations que nous avons eu la chance de pouvoir connaître réellement. Puis il fallait aussi, pendant une semaine, s’organiser pour tenir des permanences. Mais le premier soir de l’expo fût fêter avec grande joie avec les parents, les amis… ; il y eut la vente des livrets, un grand buffet et les montages diapo. Puis comme toute chose est éphémère, il a fallu tout démonter, tout ranger, tout enfermer dans des cartons.

   Toutes les bonnes choses ont une fin, nous avons donc fait un grand repas festif avec le groupe, sorte de repas d’adieux à tout le monde, aux animateurs, au groupe, comme un hymne commémoratif à tous ceux que nous avons rencontrés dans ce fabuleux pays.

   ….. Mais peut-être qu’un jour nous pourrons y retourner et faire revivre des souvenirs.