En
2018, la chapelle tient debout
obsession
maladive ou audace risquée
? |
Depuis plusieurs années, une fois
l’an,
l’ARM se donne rendez-vous à la Roche, non pas à
la Roche de Solutré,
mais à la Roche Marin, plus
précisément à la Chapelle Saint Etienne !
Ce fut
une intuition qui a germé lentement depuis la fermeture
du Centre Saint François de Sales à Publier, fin 1993.
Si nous suivons l’histoire de la Chapelle Saint Etienne
nous nous apercevons qu’elle a traversé bien des
siècles, parfois non sans mal, mais toujours accompagnée
d’un château ou d’une maison forte qui ont été comme dit
le prophète, ruinés et détruis, puis bâtis et plantés au
fil des humeurs et des rivalités ! Tout commence en 792
par une belle légende !
« La chapelle Saint-Étienne de
Sulinge, situé près du château de la chapelle à Marin,
au-dessous du village de Sussinge , aurait été édifié au
premier temps de l’évangélisation des bords du Léman. La
renommée de cette chapelle était si grande qu’elle
aurait donné son nom au château fort voisin et à la
famille seigneuriale qu’il habitait. Un de ses
seigneurs, Tristan de la chapelle, à la tête d’une
troupe de guerriers des environs, faisait partie de
l’armée de Bourgogne et Savoie qui rejoignit l’empereur
Charlemagne aux environs de la ville d’Apt.
Il y eut grande bataille contre les sarrasins, au
printemps de l’an 792, dans la plaine qui s’étend entre
la montagne de Corde et la colline de Montmajour. Le
sire des chapelles fit des prodiges de valeur et sauva
même la vie de l’empereur à la barbe fleurie. Pour le
récompenser dignement, Charlemagne lui fit don d’un
fragment du pied des reliques de Sainte-Anne dans
l’église date. Cette précieuse relique fut l’ornement de
la chapelle Saint-Étienne siège d’une petite paroisse.
La paroisse fut cédée en 1266 par le comte Pierre de
Savoy souverain du pays, au prieuré de Thonon et de
Bellevaux. En ce temps, le château est le fief de la
chapelle avait fait retour à la maison de Savoie pour un
motif ignoré des historiens... Au début du XVIe siècle
les villages voisins de la chapelle Saint-Étienne se
dépeuplent peu à peu au profit de ceux de Marin, la
chapelle Saint-Étienne devint chapelle annexe de
Publier. » (Henri L’HONORE 31/05/1967
En 2018, la chapelle tient debout,
elle a été récemment entretenue, illuminée, les cloches,
Egeiros et Christophe sont toujours dans leur campanile
mais ne sonnent plus ! Il suffirait d’appuyer sur le
bouton pour leur redonner la parole !
Par contre le Château dit de
Blonay qui fut jadis le Centre St François de Sales (de
1980 à 1993) est dans un bien triste état !
En cette année notre rencontre annuelle à la Chapelle,
véritable petit pèlerinage a été chargé
émotionnellement ! Nous étions 25 au rendez-vous de
Marin, Thonon, Allinges, Annecy, Talloires, Mercury,
Craponne et Chambéry.
Et nous avons pu réaliser, grâce à
l’initiative de Sylviane F, notre secrétaire de
l’Association Rochemarin, une visite du Château et du
Domaine de Blonay. Nous n’avions jamais pu avoir
l’autorisation d’une telle visite. Cette année, au
contraire, nous avons reçu un chaleureux accueil plein
de délicatesse et de promesse !
Ce qui nous a permis de reposer
nos pas dans des pas jadis accomplis ici : séquence
nostalgie garantie ! Les repères sont intacts. La longue
montée douce vers la « château » est toujours aussi
belle, et même embellie sur son flanc gauche par un
parcours de cyclo-cross...
Les platanes trônent toujours
aussi majestueux et l’araucaria, désespoir des singes,
leur est devenu encore plus démoralisant !
La piscine sera bientôt
répertoriée au registre des antiquités, comme modèle de
ce qui se faisaient dans les années 80 ! Le blason du
château se fragilise, l’érosion fait son œuvre ! Et nous
n’avons plus trop envie de s’asseoir sur les marches du
château qui se prêtaient si bien autrefois à la photo
groupe ! La dent d’Hoche, si laide - je parle de la
salle dite, ‘Dent d’Oche’ et pas des 2 221 m de la
montagne chablaisienne !- mais qui nous a rendu
tellement de services, a été détruite redonnant au
château un beau volume. Ceci dit il n’y a que le volume
qui est beau, mais aussi une charpente de toute beauté
digne des Compagnons du Tour de France, refaite
totalement suite à l’incendie de 2010.
Mais pour le reste, c’est un champ de ruines : le salon
chinois a été squatté, vandalisé, pillé : adieu cheminée
en marbre et toiles de soie qui ornaient les murs du
salon chinois. Les plancher sont peut-être récupérables
en y mettant les moyens et la « salle d’Arme » n’est pas
dans un meilleur état, ni la bibliothèque. Le Salon
Chasseur a peut-être moins souffert. Mais manifestement
l’eau jetée sur l’incendie pour le circonscrire est
descendue au plus bas ravageant ce qui n’avait pas été
atteint par les flammes ! Un petit tour aux étages ? A
vos risques et péril ! Attention où l’on marche... mais
on a pu aller jusqu’en haut, tout est en état... de
ruine ! Il n’y a plus que le soupçon de beaux volumes
qui réclament un architecte artiste et un banquier !
Mais l’espoir est là : le château pourrait revivre !
Les salles de restaurants sont à
restaurer ! La cuisine n’existe plus puisque cette
partie de la maison a été détruite. La ferme qui fut
tour à tour, chambre de Melle Angèle, lieu de tri des
légumes, bureaux, salle audio-visuelle, laboratoire
photo, chambres .... a été remplacée par un équipement
ultra moderne qui va bientôt accueillir des jeunes de
12/14 ans ; première vague venant de Miami aux Etats
Unis, dès les premiers jours d’été, pour une formation
foot. Ils ont de superbes chambres, de belles salles de
travail, un équipement hôtelier, un restaurant de
dernière génération, ça promet !
Côté Grange tout est neuf ! Et les
sportifs ne peuvent que baver d’envie devant la salle de
muscu où sont installées plus d’une trentaine
d’appareils à faire grossir les muscles ! Que du beau
matériel. Les terrains de foot, grandeur nature, en
pelouse synthétique ou naturelle ont pris la place de la
maison Gautherin, des noyers et des près ! A l’entour la
vigne est là, la chapelle est toujours dans son écrin.
L’International Academy of football ... a un projet ambitieux axé
sur les jeunes et la formation. « On a l’objectif de créer une
académie de football privée, dédiée aux joueurs étrangers, pour leur
donner la chance de mettre un pied en Europe, d’accéder à une
formation élevée. C’est le rêve de beaucoup d’Américains, de Chinois
voire de gens du Moyen-Orient. Les enfants seraient accueillis dès
13-14 ans. L’autre partie du projet consistera à investir sur les
écoles de football de la région notamment le Thonon Evian Savoie
Football Club (d’après le Messager)
Inauguré en décembre 2013 par Aimé Jacquet, le centre d'entraînement
du feu ETG, Evian-Thonon-Gaillard était devenu un espace fantôme
à la chute de l'ETG en 2016. Le Domaine de Blonay, situé à Publier,
a été racheté aux enchères (200 000 euros pour le droit au bail,
plus 32 000 euros de loyer annuel) par un homme d'affaires
franco-américain, Ravy Truchot (45 ans), par ailleurs président
du... FC Miami City. Il veut créer une académie
privée, l'International Center of European Football. Ce centre de
formation accueillerait des joueurs étrangers avec des frais de
scolarité de l'ordre de 70 000 € par an. Cette structure sera
dirigée par Patrick Trotignon, ancien président de l'ETG, et sera
partenaire du Thonon Evian Savoie FC, pensionnaire de Régional 2,
qui a été relancé sur les cendres de l'ex-club pro. François
Verdenet France Football. |
1920 c'est la préhistoire de
l'Arm" : entrée en scène de la "maison de Publier."
1980 – naissance de l’ARM sous
le provincialat d'André Brix (1979/83)
Cette association prend le
relais de structures existantes autour de Rochebois en
Dordogne et de Marin en Chablais. En 1983 la communauté
de Marin/Publier compte 8 Membres François Gautherin,
Joanny Bozon, Joseph Martin , Maurice Riguet, Pierre
Bayle, Pierre Roux, Stéphane Raux, Thierry Mollard. Des
laïcs s'engagent dans l'aventure ARM.
Le 6 octobre 1978 (fondation)
l’Association était composée uniquement d’OSFS : André
Brix en était le Président, Jean Marie Vacelet le
vice-président, Maurice Riguet le secrétaire, Henri
Malin Trésorier et Jean Luc Leroux trésorier adjoint.
5 ans plus tard, le 7 octobre
1983 le renouvellement est significatif du travail en
cours de l’esprit de renouveau : Maurice Riguet est
président, Bruno Dupont Vice-Président, Michèle Berthet,
Secrétaire, Stéphane Raux, Trésorier. Sont membres de
l’ARM Pierre Bayle, Sylvaine Favre, Thierry Mollard,
Jean Mantilleri, Claude Bit, Nicole Pelletier, André
Brix, Claude Favre, Eliane Beratto, Henri Malin.
Sur cette
même ligne, Centre St F. de Sales, Abrixsalésien,
nous nous sommes toujours heurtés, à l’institution OSFS
et diocèse, qui ont eu un regard lointain, non
défavorable dans le meilleur des cas, et en opposition
plus ouverte, parfois ! Jamais à un réel soutien.
Cependant
-est-ce que cela relève de l’obsession maladive ou de
l’audace risquée- cette ligne n’a cessé de se
référer à un « centre salésien »: Domaine du Centre St
François de Sales ou petit AbriXsalésien, ou Ermitage
.... Ou plus simplement un « toit salésien » a proposé,
ailleurs !
Ce qui a
nourri des années de vie et de projets contrariés ne
peut s’éteindre aujourd’hui,
voilà pour la dose d’optimiste.
Reste alors « à trouver » ou à saisir la meilleure
opportunité
qui donne de la perspective à cette ligne salésienne.
Ce ne fut pas à Publier, ce ne fut pas à Gémilly, on
peut craindre que ce ne soit pas non plus à l’Ermitage.
Alors trois « refus » étant épuisés, on peut sereinement
envisager l’avenir !
Voilà pour la dose réaliste !
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